Les objectifs climatiques affichés par la Chine reposent sur une grande option stratégique: le nucléaire! ☢️

👉A 2060, elle vise à remplacer ses presque 3000 centrales à charbon par des éoliennes, du photovoltaïque, mais aussi une puissance nucléaire inédite. Près de 1,5 gigatonne d’émissions de CO2/an (sur une dizaine émises aujourd’hui) devrait être évitée.

Une stratégie de diversification de ses sources d’énergie, face aux caprices des ENR, mais aussi de supériorité technologique pour soutenir ses exportations et au delà!…

Selon l’agence internationale de l’énergie atomique, la Chine a quintuplé sa production électrique nucléaire depuis 2011. Elle veut officiellement construire au moins 150 réacteurs dans les 15 ans à venir soit 147 gigawatts.

👉Au plan de la technologie, Fukushima a déclenché une revue approfondie de la sécurité des réacteurs en Chine. Après un moratoire de plusieurs années et plusieurs ajustements technologiques, de nouveaux investissements ont été approuvés.

👉China Huaneng Group vient d’annoncer des tests satisfaisants pour une nouvelle génération de réacteurs à hélium dont le refroidissement est indépendant de sources d’énergie externes. Gage de sécurité accrue, ce serait aussi un moyen de remplacer plus facilement des centrales à charbon…

👉Au plan économique, les experts estiment le coût de construction d’une centrale en Chine au tiers de celui en Occident. Les banques publiques chinoises financent leurs cousines avec des taux d’intérêts «amicaux ». Avec un taux de 1.4%, le mégawatt heure reviendrait à 42$ soit moins que celui d’une centrale à charbon. CQFD!

✅ Si les dimensions technologique et financière sont traitées, reste l’acceptabilité politique interne et externe.

⚡️Dans nos démocraties, Tchernobyl, Three-Mile Island et Fukushima ont mis la réputation du nucléaire sous pression maximale.

Le remède minimum est, en amont, une gestion proactive optimale du risque à dire d’experts et, en aval, une transparence maximale sur les incidents. Les US et l’Angleterre semblent choisir cette voie. La France n’a pas pour l’instant décidé une reprise forte de ses investissements.

Pour la Chine, la transparence, souvent perçue comme insuffisante, sera LE défi à relever pour une stratégie durable.