🌟 PHE-NO-ME-NAL

English below

 📚 Depuis 2023, les étés se suivent et se ressemblent: studieux (un rapport gouvernemental en 2023, une recherche pour l’EFRAG sur les limites de l’impact en 2024, de lourds apprentissages de modèles d’IA). 

2025 ne déroge pas à cette nouvelle habitude, fatale à la vacuité, ce qui est plutôt plaisant. 

 ⚖️  Car le 25 juillet 2025 sont tombées les réponses de la Cour Internationale de Justice de la Haye aux 2 questions que lui ont posées en 2023 l’Assemblée Générale des Nations Unies. (https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/187/187-20250723-adv-01-00-en.pdf)

💡 Depuis mes premiers pas professionnels, le droit a exercé sur moi une authentique fascination de par sa faculté à modéliser avec une rigueur toute scientifique la vie en société. J’en profite pour remercier mon premier médiateur en cette matière, Michel EHRENFELD, encore aujourd’hui magistral en droits de la responsabilité, des assurances et du préjudice corporel. 

❓ La question posée à la Cour Internationale de Justice en 2023 par l’Assemblée Générale des Nations Unies était donc double:

A) Quelles sont, en droit international, les obligations des États en matière de protection du système climatique contre les émissions anthropiques?

B) En cas de non respect de ces obligations, quelles peuvent être les conséquences pour un État (Partie ou non de l’Accord de Paris) vis à vis d’autres États ou de peuples ou d’individus impactés ?

🌍 Pourquoi les enjeux de cet avis consultatif sont ils phénoménaux?

📜 Au plan juridique par le fait que le monde diplomatique international foisonne de conventions (ONU, UNFCCC, Vienne…) , traités (droits de l’homme, accord de Kyoto, accord de Paris) faisant intervenir de multiples États parties prenantes et qui instaurent de multiples obligations. De cette profusion naissent la complexité et une grande difficulté à identifier 

• la complémentarité ou l’exclusion, 
• les obligations de moyens et de résultat,
• La territorialité nationale ou mondiale, etc…

👥 Au plan sociétal, faut il rappeler que le système climatique est simplement le cadre de vie de plus de 8 milliards d’hommes et de femmes, et des générations futures, beaucoup plus nombreuses, sur un temps long de plusieurs millénaires (le temps que le soleil s’éteigne!)?

💰 Au plan financier, les dommages et pertes économiques causés par les événements climatiques pèsent environ 200 milliards de dollars chaque, dont la moitié environ probablement liés au réchauffement climatique d’origine anthropique (nous avions estimé à 1% par an l’inflation climatique annuelle pure dans notre rapport gouvernemental de 2024). 

Ces pertes ne sont assurées que dans 50% des cas. Ce qui génère, surtout dans les pays les moins développés, des situations de crises économiques, sanitaires, politiques et un climat de défiance, toxiques pour l’investissement, entretenant leur retard économique.

📢 Avant de conclure son avis, la Cour exprime elle même mieux que quiconque, l’importance planétaire de ces questions:

« … les questions posées par l’Assemblée Générale sont davantage qu’un problème juridique: elles concernent un problème existentiel de portée planétaire qui met en péril toutes les formes de vie et la santé même de notre planète… La solution complète à ce problème, qui nous accable mais que nous avons créé nous même, requiert la contribution de l’ensemble des domaines de connaissances humaines… Surtout, une solution durable et satisfaisante requiert la volonté et la sagesse humaines – aux niveaux des individus, de la société et des politiques – pour modifier nos habitudes, notre confort et notre mode de vie actuels et garantir ainsi un avenir à nous-mêmes et à ceux qui nous suivront… ».

🔑 Pour toutes ces raisons et par la profondeur de ses motifs, cet avis consultatif représente une clé de voûte PHE-NO-ME-NALE du dispositif diplomatique et judiciaire mondial.

📝 Cela vaut bien une exégèse que nous allons livrer sous forme de plusieurs articles dans les jours à venir.

🔗 Restons connectés !

🌟 PHE-NO-ME-NAL

📚 Since 2023, summers have followed the same pattern: studious ones (a government report in 2023, research on the limits of impact in 2024 along with the heavy learning of AI models).

☀️ 2025 is no exception to this new habit, fatal to vacuity, which is rather pleasing.

⚖️ On July 25, 2025, the International Court of Justice in The Hague issued its answers to the two questions posed to it in 2023 by the United Nations General Assembly.  (https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/187/187-20250723-adv-01-00-en.pdf)

💡 Since my very first professional steps, law has exerted a true fascination on me, thanks to its ability to model life in society with scientific rigor. I take this opportunity to thank my very first mentor in this field, Michel EHRENFELD, still today a master in the fields of liability, insurance, and personal injury law.

❓ The question posed to the International Court of Justice in 2023 by the United Nations General Assembly was twofold:

A) What are the obligations of States under international law to protect the climate system against Anthropic emissions?

B) In case of non-compliance with these obligations, what are the possible consequences for a State (whether or not a Party to the Paris Agreement) with respect to other states, peoples or individuals affected ?

🌍 Why are the stakes of this advisory opinion phenomenal?

📜 On the legal level, because the international diplomatic world abounds with conventions (UN, UNFCCC, Vienna…), treaties (human rights, Kyoto Protocol, Paris Agreement) involving multiple States as stakeholders, creating multiple obligations. From this profusion are born complexity and great difficulty in identifying:

• complementarity or exclusion,
• obligations of means or of result,
• national or global territoriality, etc.

👥 On the societal level, should we be reminded that the climate system is simply the living framework for more than 8 billion men and women, and for future generations, far more numerous, over a long timescale of several millennia (until the sun itself goes out!)?

💰 On the financial level, economic losses and damages caused by climate events weigh in at around 200 billion dollars each year, of which about half are probably linked to anthropogenic climate change (we estimated in our 2024 government report a pure annual climate inflation of 1%).

🛡️ These losses are insured only in 50% of cases. This generates, especially in the least developed countries, situations of economic, health, and political crises, and a climate of distrust— all toxic for investment and perpetuating their economic lag.

📢 Before concluding, the Court itself expressed, better than anyone else could, the planetary importance of these questions:

“…the questions put by the General Assembly are more than a legal problem: they concern an existential problem of planetary scope that endangers all forms of life and the very health of our planet… The complete solution to this problem, which overwhelms us but which we ourselves have created, requires the contribution of all fields of human knowledge… Above all, a lasting and satisfactory solution requires human will and wisdom—at the levels of individuals, society, and politics—to change our habits, our comfort, and our current way of life, thereby ensuring a future for ourselves and for those who will follow…”

🔑 For all these reasons, and by the depth of its reasoning, this advisory opinion represents a PHE-NO-ME-NAL keystone of the global diplomatic and judicial framework.

📝 That certainly calls for an exegesis, which we will deliver in the form of several articles in the coming days.

🔗 Stay connected!