Les grandes entreprises australiennes n’ont manifestement pas encore intégré l’urgence climatique puisque leurs émissions ont augmenté de 60% en 15 ans.

Celles des principaux pays développés diminuent, elles, depuis plus de 15 ans.

L’effet boomerang arrive!

Les travaillistes arrivés au pouvoir en mai 2022 avaient promis de corriger la politique climat du pays, parmi les plus gros émetteurs par habitant au monde.


Leur gouvernement vient de dévoiler ce 10 janvier un projet de réforme du mécanisme national de « cap and trade » qui exigera des 215 plus gros émetteurs nationaux une baisse annuelle de 4,9% de leur intensité carbone à partir du 1/7/2023 jusqu’en 2030. Cela vise les entreprises minières, de production pétrolière et gazière, industrielles, dont les aciéries. 

Ces émetteurs représentent 28% des émissions du pays soit 138m tonnes eq-CO2 par an et devront les réduire à moins de 100mt en 7 ans. Les objectifs de ces émetteurs vont progressivement découler des benchmarks de chaque secteur. Les transgressions seront lourdement pénalisées.


Le gouvernement australien confirme ainsi l’ambition de réduire les émissions du pays en 2030 de 40% par rapport à 2005 et d’atteindre le net zéro en 2050.


2 points d’attention toutefois: 

Nul doute que l’exemple européen a joué d’une certaine manière:

  • d’abord en terme d’ambition du dispositif Cap and Trade,
  • Ensuite à travers l’impact de la nouvelle taxe carbone aux frontières: Elle semble déjà impressionner certains exportateurs australiens et le gouvernement travailliste parle de l‘adopter.

Un effet boomerang salutaire en Australie donc après une période de quasi obscurantisme. Mais une trajectoire qui reste à risques…