En 2009, les pays développés ont mis en place le principe de fournir des aides aux pays en développement pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. La promesse de verser 100 milliards de dollars par an pour la transition des pays en voie de développement a été tenue pour la première fois en 2022 (116 milliards de dollars).

La COP 29 tente de trouver un accord sur un nouvel objectif collectif de financement climatique. (“New collective quantified goal”, autrement appelé NCQG).

De nombreux chiffres ont circulé, le plus élevé étant celui proposé par l’Inde à hauteur de 1 000 milliards de dollars.

La négociation est d’ampleur, car elle ne concerne pas que le montant. il s’agit aussi de définir :

– les pays contributeurs : les pays développés, mais pourquoi pas la Chine, le Brésil, les états du golfe ….?

– les sources de financements (publics, privés, philanthropiques, domestiques, innovantes sous la forme de taxes, etc.). Les pays développés fourniraient les  financements publics, abondés ensuite par d’autres sources publiques et privées, et certains financements plus innovants telles que des taxes internationales sur l’aérien, le maritime ou encore les milliardaires.

– la temporalité (sur cinq ans, dix ans…).

– la nature des financements : subventions, prêts, à taux plus ou moins bonifiés….

Le succès de ces dispositifs reposera selon les Ateliers du Futur sur plusieurs facteurs :

–              La capacité du secteur public à travailler avec le secteur privé et le secteur financier : L’argent public, rare, doit être utilisé comme levier pour sécuriser les financements des secteurs privés et financiers. Il doit servir aux investissements à temps de retour long, comme c’est le cas des infrastructures, notamment pour l’électrification des pays en développement

–              La volonté politique de créer un cadre sécurisé pour les investissements. La sécurisation va de pair avec la mesure et la transparence. Nous devons encore progresser sur ces 2 domaines.

–              La capacité à travailler en bonne connexion avec les marchés volontaires du carbone, qui pourraient contribuer à compléter ces mécanismes de financement grâce au nouveau cadre fourni par l’Article 6 (voir notre article précédent sur le sujet)

Dernier sujet : doit on financer en priorité l’atténuation ou l’adaptation.

L’adaptation ne représente toujours que 11 % du total des financements climat suivis.

Selon le récent rapport de l’Unep, les besoins de financement atteignent entre 215 et 387 milliards d’USD par an au cours de la décennie. Le déficit de financement de l’adaptation s’est creusé pour atteindre environ de 194 à 366 milliards d’USD par an (voir figure 2), soit au moins 50 % de plus que les estimations précédentes.