En prévision de la COP 29, à laquelle nous participerons, nous adressons aux grands leaders mondiaux suivants:
- Joe Biden, John Podesta (USA)
- Xi Jinping, Liu Zhenmin (Chine)
- Narendra Modi (Inde)
- Emmanuel Macron (France)
- Ursula von der Leyen (EU)
- Keir Starmer (UK)
- Christine Lagarde (BCE)
- Jerome Powell (FED)
- Simon Stiell (UNFCCC)
Notre APPEL A L’ACTION , issu de notre 2ème “Shadow COP” de 2024.
Cet appel à l’action est d’autant plus pressant que l’UNEP vient de délivrer un constat des plus alarmants sur la trajectoire mondiale de décarbonation (*):
RENFORCER LE VOULOIR-FAIRE :
Une coopération plus étroite, des ambitions supérieures
- Système de gouvernance climatique mondiale : Des réunions inter-COP trimestrielles des dirigeants mondiaux (G7, G20) devraient se concentrer sur les questions liées au climat pour accélérer le processus de prise de décision et améliorer le suivi.
- Engagement sur le méthane de la COP 28 issu de l’industrie énergétique mondiale : Cet engagement doit être étroitement surveillé avec des investissements supplémentaires nécessaires pour réduire les émissions de méthane de l’industrie de 75 % d’ici 2030.
- Contributions déterminées au niveau national (NDC) des 10 plus grands émetteurs mondiaux : Elles devraient être élaborées avant 2025, avec des objectifs plus ambitieux pour réduire les émissions de 43 % d’ici 2030 et de 60 % d’ici 2035, par rapport aux niveaux de 2019. Les CDN doivent inclure l’ensemble des politiques (normes et réglementations, subventions et incitations, tarification et taxation) associées à une tarification du carbone.
- Plans de transition obligatoires : Dans le cadre de nouvelles NDC plus ambitieuses, des plans de transition obligatoires, alignés sur les objectifs de l’Accord de Paris, devraient être prescrits aux entreprises du monde entier, au-delà des seuils d’applicabilité de la directive CS3D de l’UE. Les gouvernements devraient notamment prioriser les investissements dans les infrastructures énergétiques et le soutien à l’adoption des véhicules électriques.
- Limitation de la distribution des dividendes : En l’absence d’un tel plan de transition audité, la distribution des dividendes et le rachat d’actions devraient être plafonnés, par exemple à 20 % du revenu net. Les secteurs les plus critiques, tels que la production d’énergie, devraient être ciblés en premier. Les plans de transition devraient inclure une tarification interne du carbone adéquate.
RENFORCER LE POUVOIR-FAIRE :
Faciliter le financement des projets verts dans le monde entier
- Banques centrales : Elles devraient être mandatées pour proposer des taux d’intérêt à 0 % ou très bas pour les projets d’énergie verte, y compris les infrastructures énergétiques, aussi longtemps que nécessaire pour aligner les nations développées et en développement sur le scénario de zéro émission nette.
- Développement du financement privé : Établir les conditions nécessaires pour développer le financement privé dans les pays en développement par le biais de l’assurance mondiale des risques ainsi que par une régulation locale sécurisée.
RENFORCER LE SAVOIR-FAIRE:
Développer les innovations et les capacités
- Augmenter la R&D : Augmenter la recherche et le développement pour développer des solutions permettant d’atteindre les objectifs de 2050 (ex. : batteries, hydrogène, carburants durables, CCUS) en obligeant les grandes entreprises des secteurs à forte intensité carbone à investir un minimum de 10 % de leurs flux de trésorerie nets.
- Accroitre certaines subventions : Augmenter les subventions pour intensifier les efforts dans la géothermie, le stockage thermique et le biogaz. Les entreprises pétrolières et gazières devraient se voir prescrire des objectifs croissants pour la production de biogaz en tant que pourcentage des ventes de gaz fossile.
- Investir dans les données et la modélisation climatique : Augmenter l’investissement dans les données et la modélisation climatique, notamment pour mieux comprendre les scénarios de points de basculement, les causes et les conséquences du déséquilibre énergétique récent de la Terre. Renforcer les études sur la sensibilité des impacts à un réchauffement additionnel par rapport aux objectifs mondiaux, afin de justifier encore mieux les efforts nécessaires pour l’atténuation.
Merci à toute l’équipe: Marie-Sylvie, Philippe, Bernard, et Noel, pour ces 2 mois de préparation et de brainstorming qui ont vocation à nourrir la gouvernance mondiale pour le Climat!
La synthèse par l’UNEP de son rapport Emissions Gap Report 2024:
” Des réductions de 42 % d’ici 2030 et de 57 % d’ici 2035 sont nécessaires pour se maintenir sur la trajectoire de 1,5 °C.
Un échec à accroître les ambitions dans ces nouvelles CDN et à commencer leur mise en œuvre immédiate placerait le monde sur une trajectoire de réchauffement de 2,6 à 3,1 °C d’ici la fin du siècle, ce qui aurait des conséquences dévastatrices pour les populations, la planète et les économies.
Il reste techniquement possible de suivre une trajectoire de 1,5 °C, l’énergie solaire, éolienne et les forêts représentant un véritable potentiel pour des réductions rapides et significatives des émissions. Pour exploiter ce potentiel, des CDN suffisamment fortes devraient être soutenues en urgence par une approche gouvernementale intégrée, des mesures maximisant les co-bénéfices socio-économiques et environnementaux, une collaboration internationale renforcée incluant une réforme de l’architecture financière mondiale, une action forte du secteur privé et un investissement en atténuation multiplié par six au minimum. Les nations du G20, en particulier les membres les plus émetteurs, devraient jouer un rôle moteur.“
Mais le chemin s’est extrêmement rétréci!
https://lesateliersdufutur.org/wp-content/uploads/2024/11/ADF-QCR2-Eng-exec-summary.pdf