En avril dernier nous avions anticipé les menaces sur la CSRD et la CS3D et demandé à la Présidente de la Commission de résister aux pressions contraires au Climat et à la souveraineté Européenne, notamment au plan des ressources énergétiques. Il est en effet doublement préférable de fonctionner à l’électricité solaire ou éolienne plutôt que de dépendre du gaz russe ou des hydrocarbures du moyen Orient ou américains.
Depuis lors sont intervenus plusieurs évènements importants:
- Nos collègues ONG se sont emparées de la procédure expéditive sur le paquet Omnibus pour surenchérir devant le médiateur (Ombudsman) européen, prélude à une action plus judiciaire,
- La pression américaine a atterri sur un projet d’accord avec la Commission Européenne, justement décrié,
- L’avis rendu le 23 juillet par la Cour Internationale de Justice de La Haye apporte une solidité légale inédite à toute réaction contre les comportements d’Etat ou de groupes d’Etats contraires aux principes protecteurs de l’environnement et plus précisément du Climat, reconnus au sein des traités et conventions internationaux.
Il est donc temps de sonner à nouveau l’alerte, d’autant plus solennellement et fortement que
- L’accord transatlantique nuirait, encore une fois, doublement aux intérêts climatiques et stratégiques de notre région,
- Le temps tourne sur l’adoption de nouveaux textes européens sur l’environnement,
- Ne pas saisir la puissance de la doctrine de la Cour Internationale de Justice constituerait un précédent que pourraient nous reprocher les générations jeunes et futures!
Autant nous étions admiratifs du leadership inédit construit sur les fondations de la CSRD et de la CS3D, autant la démolition actuelle est surprenante de myopie et de prise de risque directe et indirecte, via l’exemple que l’Europe peut représenter!
Qui aime bien challenge bien, Madame la Chief Future Officer!