Manche décisive, cette #COP26 a permis de marquer plusieurs points, mais pas suffisamment pour sécuriser la trajectoire à horizon 2100 qui va concerner juste 11 milliards de citoyens et leur écosystème biologique!
Les buts marqués:
👉 une dynamique retrouvée Chine-US pour travailler sur le climat,
👉 un engagement collectif de presque 110 pays contre le méthane (sauf Chine et Inde…)
👉 un rendez vous en 2022 avec des objectifs nationaux améliorés,
👉 une clarification attendues des règles internationales de trading du carbone (nous y reviendrons).
Les buts loupés:
👉 Des engagements à 2030 qui restent nettement insuffisants pour respecter la trajectoire des accords de Paris (cf notre précédent post « Le compte n’y est pas »),
👉 une insuffisance de financement des pays en développement par les pays riches et des promesses insuffisantes,
👉 des orientations tièdes sur le charbon au lieu d’une sortie datée engageante.
A l’origine des loupés, nos 3 géants, Chine, US et Inde: Les 2 premiers après avoir réussi leur 1-2 sur le méthane ont trébuché sur le charbon et renvoyé la balle à l’Inde.
Or pour l’Inde se dresse le double obstacle évoqué dans notre précédent post:
⚡️le charbon est pour elle LA ressource énergétique peu coûteuse, mais aussi un énorme réservoir d’emplois peu qualifiés,
⚡️L’Inde, plus grande démocratie du monde, ne peut imposer comme d’autres à des millions de citoyens – et à leurs enfants – un sacrifice programmé sans contreparties. Souvenons nous de la fermeture des bassins miniers du Nord-Pas de Calais et de Lorraine: combien de décennies de formation et de réaménagement du territoire a-t-il fallu pour sortir ces régions de l’ornière? Pour comprendre l’Inde, il faut juste multiplier cette dimension par 20!…
⚡️ L’autre grand loupé de cette COP est donc le financement des investissements des pays en développement: Comment financer le photovoltaïque notamment au Maghreb, l’hydroélectricité notamment en Afrique, l’éolien notamment en Asie sur Sud-Est sans une contribution suffisante des pays développés?
Là encore l’offensive a trébuché sur les intérêts du présent… les nôtres en l’occurrence!
La suite? Immanquablement la pression va monter sur tous les gouvernements pour sortir de cette déception: 1,8 ou 2,4 degrés de plus qu’en 1850 ne sera pas acceptable. La pollution des villes par le charbon des pays émetteurs non plus.
De nouveaux développements sont donc prévisibles… y compris à l initiative des Ateliers du Futur!
A suivre…