Quels que soient les vents contraires, nous gardons notre cap de l’incitation à lutter contre le réchauffement climatique.

Pour la 3ème fois en 1 an et demi, l’équipe ramassée mais professionnelle des Ateliers du Futur livre donc sa QUATERLY CLIMATE REVIEW: Des diagnostics et prospectives couvrant tous les terrains-clés pour gagner cette bataille de la décarbonation :

  • La santé du système climatique terrestre,
  • Les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES),
  • Les technologies vertes existantes et à venir,
  • Les politiques publiques,
  • Les financements.

Voici donc notre 1er volet sur le système climatique mené de main de maitre par Philippe avec la contribution de quelques experts de haut vol… Le document pdf en anglais est à télécharger et consommer sans modération!

2024 et 2025, des années sous le signe des extrêmes climatiques

Juin 2025. L’année 2024 a confirmé l’entrée de notre planète dans une nouvelle ère climatique, marquée par des records de chaleur, des océans en surchauffe et une multiplication de catastrophes naturelles coûteuses. Les tendances 2025 laissent présager que ce basculement n’est pas un accident, mais une trajectoire lourde, qui appelle des réponses collectives à la hauteur de l’urgence.

Des records historiques de température

Après une année 2023 déjà hors norme, 2024 a été la première à dépasser clairement la barre symbolique de +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, atteignant une moyenne annuelle de 15,10°C, soit +1,52°C par rapport à la période de référence. Chaque mois du premier semestre a été le plus chaud jamais observé, et la tendance s’est poursuivie tout au long de l’année. L’effet El Niño, s’estompant en milieu d’année, a laissé la place à La Niña, dont les impacts se feront sentir en 2025.

Les océans en première ligne

L’anomalie de température des océans a également battu des records : la température moyenne des surfaces marines hors pôles a atteint 20,87°C en 2024, conséquence directe du réchauffement planétaire. Résultat : le niveau de la mer s’est élevé plus vite que prévu, à +0,59 cm sur un an, principalement par dilatation thermique. Depuis 1993, la hausse totale atteint désormais 10 cm.

Une explosion des catastrophes naturelles et des pertes

La fréquence et la gravité des catastrophes naturelles – cyclones, inondations, sécheresses, incendies – atteignent des sommets. Les pertes assurées s’élèvent à 140 milliards de dollars en 2024, et les pertes économiques totales à 320 milliards, confirmant une tendance structurelle (+16 % en un an). Les études confirment l’influence grandissante du changement climatique, qui accentue l’intensité et la fréquence des phénomènes extrêmes.

2025 : encore plus chaud, encore plus instable

Le début 2025 se distingue déjà par des températures record (1,31°C au-dessus de la moyenne 1901-2000), des événements extrêmes en Europe, aux États-Unis, en Amérique latine, en Afrique et en Asie. Les prévisions du Met Office et de l’OMM sont sans appel : il y a désormais 80 % de chances qu’au moins une année dépasse à nouveau +1,5°C d’ici 2028, même dans les scénarios d’émissions les plus bas.

Le défi de l’adaptation et de la décarbonation

Les conclusions du dernier rapport du GIEC et des agences internationales sont claires : la trajectoire de réchauffement ne pourra être infléchie sans un sursaut dans les politiques de décarbonation, des investissements massifs, et l’accélération de la transformation des modèles économiques. C’est aussi la stabilité des sociétés et la sécurité alimentaire mondiale qui sont en jeu.