• Xi Jinping, Liu Zhenmin (Chine)
  • Narendra Modi (Inde)
  • Emmanuel Macron (France)
  • Ursula von der Leyen (EU)
  • Keir Starmer (UK)
  • Christine Lagarde (BCE)
  • Jerome Powell (FED)
  • Simon Stiell (UNFCCC)

Pour télécharger le résumé de notre approfondissement du 1er trimestre sur les 5 domaines clés pour le Climat: C’est ici

Une coopération plus étroite, des ambitions supérieures

Les Contributions Déterminées au niveau National (CDN) des 10 plus grands émetteurs mondiaux devraient être publiées dès que possible, avec des objectifs plus ambitieux visant à réduire les émissions de 43 % d’ici 2030 et de 60 % d’ici 2035 par rapport aux niveaux de 2019. Les CDN devraient inclure la définition d’un mix de politiques (normes et réglementations, subventions et incitations, tarification et fiscalité) associé à une tarification du carbone.

Dans le cadre de nouvelles CDN plus ambitieuses, des plans de transition obligatoires, alignés sur les objectifs de l’Accord de Paris, devraient être imposés aux entreprises dans le monde entier, au-delà des seuils initiaux d’applicabilité de la directive européenne CS3D. Les gouvernements devraient notamment donner la priorité aux investissements adéquats dans les infrastructures électriques, ainsi qu’à un soutien fort à l’adoption des véhicules électriques à batterie (BEV) et à l’extraction et au traitement des matériaux critiques.

En l’absence d’un tel plan de transition audité, la distribution de dividendes et le rachat d’actions par les entreprises devraient être plafonnés, par exemple à 20 % du résultat net. Les secteurs les plus critiques, comme la production d’énergie, devraient être ciblés en priorité. Les plans de transition devraient inclure une tarification interne du carbone appropriée.

L’engagement sur le méthane pris lors de la COP28 par l’industrie énergétique mondiale devrait être suivi de près, avec des investissements supplémentaires nécessaires pour réduire les émissions de méthane du secteur de 75 % d’ici 2030.

Système de gouvernance climatique mondiale : des réunions inter-COP trimestrielles des dirigeants mondiaux (G7, G20) devraient se concentrer sur les enjeux climatiques afin d’accélérer les processus décisionnels et d’améliorer le suivi.

Faciliter le financement des projets verts dans le monde entier

Les banques centrales devraient être mandatées pour appliquer des taux d’intérêt à 0 % ou très faibles pour les projets d’énergie verte, y compris les infrastructures électriques, aussi longtemps que nécessaire afin d’aligner les pays développés et en développement sur le scénario de neutralité carbone.

Il convient de renforcer les conditions permettant le développement du financement par les banques privées et multilatérales dans les pays en développement (notamment via une assurance mondiale contre les risques), ainsi que de sécuriser les réglementations locales.

Développer les innovations et les capacités

Accroître la R&D pour développer des solutions permettant d’atteindre les objectifs de 2050 (par exemple : batteries, hydrogène, carburants durables pour l’aviation – SAF, captage, utilisation et stockage du carbone – CCUS), en imposant aux grandes entreprises des secteurs fortement émetteurs d’investir un minimum de 10 % de leurs flux de trésorerie nets.

Augmenter les subventions pour intensifier les efforts dans la géothermie, le stockage thermique et le biogaz. Les entreprises pétrolières et gazières devraient se voir fixer des objectifs croissants de production de biogaz, exprimés en pourcentage de leurs ventes de gaz fossile.

Renforcer les investissements dans les données et la modélisation climatique, afin de mieux comprendre les dynamiques du climat. En réponse aux coupes budgétaires américaines, l’Europe et les autres Parties devraient accroître leur financement et mutualiser davantage leurs ressources.

Merci à toute l’équipe: Marie-Sylvie, Philippe et Bernard, pour ces 2 mois de préparation et de brainstorming qui ont vocation à nourrir la gouvernance mondiale pour le Climat!

” Des réductions de 42 % d’ici 2030 et de 57 % d’ici 2035 sont nécessaires pour se maintenir sur la trajectoire de 1,5 °C.

Un échec à accroître les ambitions dans ces nouvelles CDN et à commencer leur mise en œuvre immédiate placerait le monde sur une trajectoire de réchauffement de 2,6 à 3,1 °C d’ici la fin du siècle, ce qui aurait des conséquences dévastatrices pour les populations, la planète et les économies.

Il reste techniquement possible de suivre une trajectoire de 1,5 °C, l’énergie solaire, éolienne et les forêts représentant un véritable potentiel pour des réductions rapides et significatives des émissions. Pour exploiter ce potentiel, des CDN suffisamment fortes devraient être soutenues en urgence par une approche gouvernementale intégrée, des mesures maximisant les co-bénéfices socio-économiques et environnementaux, une collaboration internationale renforcée incluant une réforme de l’architecture financière mondiale, une action forte du secteur privé et un investissement en atténuation multiplié par six au minimum. Les nations du G20, en particulier les membres les plus émetteurs, devraient jouer un rôle moteur.